Suez

SUEZ, premier fournisseur d’eau dans le monde et gestionnaire du recyclage, de la valorisation et de l’enfouissement des déchets, fort d’un chiffre d’affaires de 17,2 milliards d’euros en 2020, a annoncé en avril dernier une poursuite de sa croissance en 2021.

Le groupe français de gestion de l’eau et des déchets structure l’externalisation de son transport avec GedTrans. Si le transport est parfois considéré comme « le parent pauvre » des grands industriels, SUEZ travaille le sujet depuis quatre ans avec une nouvelle direction transport, et une stratégie : homogénéiser son informatique et ses processus d’acheminement.

Pascal Olivier, Directeur Transport National de SUEZ, revient sur la stratégie de professionnalisation des opérations de transport, et les avantages d’une gestion documentaire collaborative.

« 200 000 camions par an. »

« Chez SUEZ, les prestations de transport externalisées au niveau national représentent 115 millions d’euros et plus de 200 000 camions par an. Nous considérons ici uniquement le transport aval sous-traité, et non la collecte de déchets réalisée en amont par des moyens propres dans les différentes agences du groupe.

En aval, SUEZ exploite des camions complets, des gros porteurs qui viennent charger des déchets au départ de nos centres de tri pour acheminer ces derniers dans des exutoires, soit pour les ensevelir soit pour les incinérer. »

Une équipe d'experts dédiée à l'externalisation

« Ces dernières années, le groupe a acquis nombre d’entreprises sans forcément en modifier l’organisation logistique. D’où de grandes disparités dans les processus de transport plus ou moins structurés et informatisés selon les agences. Il y a quatre ans, SUEZ a pris la décision d’homogénéiser cette activité et de créer une direction transport dédiée à l’externalisation, dans le cadre du projet Astre (sans lien avec le groupement éponyme !) qui intègre notamment la mise en place d’un nouveau logiciel transport.

La structure Astre est dédiée à nos besoins internes, précise-t-il. Autrement dit, nous organisons le transport pour le compte de nos clients qui sont les différentes divisions de SUEZ. Il est donc important que nous puissions démontrer notre valeur ajoutée, notre expertise sur le transport. Clairement, la solution de gestion documentaire dématérialisée GedTrans contribue à cette démarche. »

La continuité de services avec GedTrans

« Quand je suis arrivé chez SUEZ, une des mes premières missions a été de sécuriser le transport, en particulier sur le plan réglementaire, poursuit le directeur. En effet, en tant que donneur d’ordres, l’obligation de vigilance exige de vérifier que l’entreprise avec laquelle on contracte est en règle. Et de pouvoir le prouver en présentant plusieurs documents obligatoires : l’attestation de vigilance URSSAF datant de moins de 6 mois, l’extrait KBIS, l’attestation d’assurance, etc…

L’implémentation de GedTrans fut donc une priorité. Ce projet a d’ailleurs été le premier à être déployé dans l’ensemble de nos agences. En quelques mois, nous avons référencé GedTrans pour l’appliquer à l’ensemble de nos activités de transport externalisé.

Chez SUEZ, le transport représente davantage qu’un simple composant de la chaîne logistique globale. Ce n’est pas seulement un centre de coûts, mais un panel de solutions dont on peut améliorer la performance technique et commerciale. Tel est notre travail depuis quatre ans ! »

« Le transport n’est pas seulement un centre de coûts, mais aussi un panel de solutions »

« L’un de nos premiers objectifs a été de s’assurer que nos sous-traitants utilisaient GedTrans »

300 transporteurs référencés

Karine Fichot, Responsable Performance Transport de SUEZ, a rejoint l’équipe de Pascal Olivier en 2018 après huit ans passés dans le groupe. Elle développe :

« Le projet Astre, toujours en cours de déploiement, consiste à créer un modèle opérationnel commun auprès des équipes d’affrètements de nos trois hubs au Mans, à Narbonne et à Paris. Les deux premières exploitations sont chargées de la gestion des déchets industriels et d’une partie des ordures ménagères. Le troisième Hub, Trading, est dédié aux opérations transfrontalières. »

Les divisions du groupe SUEZ correspondent à différents types de déchets – le bois, les matières dangereuses, les métaux non-ferreux, etc.

« Concrètement, nous avons démarré la gestion documentaire avec GedTrans en 2018. Nous enregistrons aujourd’hui quelque 300 comptes de transporteurs référencés. Pas à pas, nous avons présenté cette nouvelle solution à nos différentes divisions. Nous avons commencé par l’équipe chargée des déchets industriels. Et en dernier lieu, le département bois a intégré GedTrans au printemps 2021. »

GedTrans est un critère lors de nos appels d'offres

Karine Fichot détaille les différents phases et objectifs du projet :

« La première étape a consisté à comprendre et cartographier nos activités transport sur le territoire hexagonal. Nous avons répertorié l’ensemble de nos prestataires, pour les catégoriser en fonction de leur taille notamment.

L’un de nos premiers objectifs a été de s’assurer que nos sous-traitants utilisaient GedTrans, ou étaient prêts à y souscrire. Ce critère est aujourd’hui intégré dans nos appels d’offres. En cela, GedTrans fait vraiment partie de notre stratégie de gestion de la sous-traitance.

GedTrans présente l’avantage d’une base de données partagée. Tout transporteur référencé contribue au collectif. D’ailleurs, nous avons constaté que d’une division à l’autre, on retrouve en partie les mêmes prestataires. Au fur et à mesure, le travail de référencement est donc simplifié, comme l’est la collecte de documents dans les entreprises en question. »

Porté par les transporteurs

« Notre partenariat avec GedTrans répond également à la nécessité d’adopter une solution conçue et utilisée par les flottes, analyse Pascal Olivier. Nous ne voulions pas imposer un énième produit « donneur d’ordres », car les transporteurs sont déjà confrontés à une problématique de multiplication de nouvelles solutions techniques et de plate-formes d’intermédiation avec leurs clients.

GedTrans est un produit de marché, porté par les transporteurs. Résultat : Ce positionnement gagnant-gagnant a simplifié le déploiement auprès de nos partenaires, en validant notre expertise sur le transport.

En aparté, Pascal Olivier considère qu’il est aujourd’hui important pour un donneur d’ordres de sécuriser sa capacité transport. Le marché logistique a évolué, et avec lui les rapports de force entre chargeurs et transporteurs, en faveur de ces derniers, qui sont avant tout considérés comme des partenaires.

Nous devons trouver des synergies, une performance commune. En un mot, nous devons être plus attractifs auprès des flottes de transport. D’autant que chez SUEZ, les métiers du déchet nécessitent des véhicules spécifiques, des bennes à fond mouvant, etc. Cette niche rassemble un nombre de prestataires limités. » Et de citer les groupes Mauffrey, Bert, ou encore Malherbe, qui sont également des utilisateurs historiques de GedTrans.

Nous avons constaté que globalement, environ un tiers de nos sous-traitants utilisait déjà GedTrans au début du déploiement. C’était plutôt sécurisant, et cela nous a conforté dans notre choix ! »

« Nous ne voulions pas imposer un énième produit « donneur d’ordres » »

« GedTrans représente aussi une arme contre une concurrence étrangère déloyale qui ne serait pas en règle »

Les avantages de GedTrans

Pascal Olivier et Karine Fichot soulignent les bénéfices opérationnels de la solution dématérialisée GedTrans :

« GedTrans nous apporte avant tout une approche commune et rationnelle de la gestion documentaire chez SUEZ. Nous avons remis à jour la liste de documents obligatoires, afin de les partager très facilement avec l’ensemble des entités. Cette base commune réglementaire représente aujourd’hui le socle de notre référencement.

En outre, nous contrôlons aujourd’hui des documents que nous contrôlions peu ou pas hier. Les documents URSSAF par exemple, ou encore la mise à jour des assurances. »

Une ergonomie appréciée

« Par ailleurs, GedTrans est un outil autonome, et réversible, qui n’a pas besoin d’être interfacé avec nos autres logiciels.

GedTrans est simple, intuitif. L‘utilisation est immédiate, elle ne demande pas de formation particulière. Seule l’intégration d’un nouveau compte transporteur nécessite un peu plus de temps, puisqu’il faut expliquer à notre partenaire le fonctionnement de la plate-forme. Mais en général, les transporteurs connaissent déjà le produit, et sont vite convaincus de sa pertinence. En effet, GedTrans représente aussi une arme contre une concurrence étrangère déloyale qui ne serait pas en règle… Adopter ce logiciel est un gage de bonnes pratiques.

Sur le terrain, dans chaque division, deux ou trois personnes sont autorisées à créer de nouveaux comptes. Les autres exploitants sont simplement chargés de vérifier le statut de leurs partenaires réguliers ou ponctuels sur la plate-forme. Sur une base trimestrielle, je vérifie les scoring GedTrans des transporteurs (un système de notation en fonction de la bonne validité des documents remis), et éventuellement je mets en place des alertes auprès des équipes pour les inciter à rester vigilants.

GedTrans permet également de demander un certain nombre de documents spécifiques à son domaine d’activité, en l’occurrence l’autorisation de transport de déchets chez SUEZ. Il existe des équivalences européennes que GedTrans commence à répertorier. Par exemple, le hub trading nécessite les autorisations espagnoles, allemandes et italiennes essentiellement. »

ROI et compétitivité

« Le retour sur investissement est d’abord qualitatif. La fiabilité n’a pas de prix. Commercialement, nous mettons en avant cette montée en qualité auprès de nos clients. Les municipalités, en particulier, sont très sensibles à l’amélioration de la sécurité du transport. Quant aux gros industriels, ils utilisent déjà souvent des plate-formes collaboratives pour mieux organiser et tracer leur flux. Ils apprécient notre démarche, d’autant que nos concurrents ne sont pas forcément au même niveau ! Aujourd’hui, SUEZ est l’un des rares acteurs du déchet à centraliser le transport.

Naturellement, nous gagnons aussi en productivité. Nos affréteurs passent moins de temps sur des relances administratives de vérification de documents pour se concentrer sur leur cœur de métier, l’optimisation de flux. Nous gérons moins de papier, ce qui participe aussi à la démarche environnementale de notre groupe. »

Sécuriser les transports ponctuels

« L’intérêt de GedTrans est aussi d’être connecté nativement à la bourse de fret B2PWeb. Certes, chez SUEZ, nous organisons autant que possible des flux réguliers. Mais il nous arrive de faire appel à des transports ponctuels via B2PWeb avec des entreprises moins connues de nos services. Dans ce cadre, il est rassurant de pouvoir vérifier rapidement via GedTrans que ces dernières ont toute capacité à exercer.

Gagner en flexibilité, et chercher un prix avec du transport occasionnel, c’est bien, mais pas n’importe comment ! Il faut rester souple en toute sécurité. C’est ce qu’apporte GedTrans à nos affréteurs.

En pratique, un partenaire tel que Mauffrey peut faire appel à de la sous-traitance française ou étrangère pour effectuer nos flux. Mais nous exigeons d’en connaître l’identité, et nous vérifions que les sous-traitants sont bien répertoriés dans GedTrans. En définitive, GedTrans, c’est un peu comme une assurance. Quand vous avez un souci, vous en comprenez l’avantage.

Si GedTrans peut encore s’améliorer, c’est sur le plan de la sous-traitance étrangère. Nous sommes souvent dans l’urgence. Nous n’avons pas forcément la connaissance des subtilités réglementaires dans tous les pays européens, ni pour traduire les documents qui nous sont remis. »

« En définitive, GedTrans, c’est un peu comme une assurance. Quand vous avez un soucis, vous en comprenez l’avantage. »